Définis par l’OMS comme thérapies non-conventionnels, les thérapies alternatives sont de plus en plus pratiquées et demandées par les suisses. Mais quelles sont les thérapies les plus utilisées ? Une étude de l’UNIL répond à cette question.
Selon une enquête du MIS trend, près de 19% des 1005 personnes auditionnées sur la Suisse romande et alémanique, se considèrent utilisateurs réguliers de médecines complémentaires. 72% disent avoir eu recours à la médecine complémentaire au moins une fois dans l’année.
Ces chiffres encourageants sont révélateurs d’une tendance qui monte en faveur des thérapies alternatives en Suisse. Cependant, ils ne répondent pas à la question : quelles sont les thérapies les plus populaires ? Quels remèdes utilisent les 72% n’ayant recours que rarement aux thérapies complémentaires ?
La réponse, c’est l’université de Lausanne qui nous l’apporte grâce à une enquête menée en Suisse romande à deux reprises, en 2007 puis en 2012 dans le but de comparer l’évolution de l’utilisation des thérapies.
C’est l’ostéopathie qui remporte la première place avec un taux de recours qui ne change pas en cinq ans à 18,7%. Un chiffre pas si étonnant lorsque l’on sait que la thérapie a pratiquement rejoint le rang des thérapies traditionnelles.
Juste derrière on trouve l’homéopathie avec un taux de recours dans les 12 derniers mois à 9.1%. Une thérapie qui sera dans la plupart des cas, prescrite par des médecins traditionnels ou pratiquée à travers l’automédication.
On trouve ensuite la phytothérapie et l’acupuncture avec respectivement un taux de fréquentation de 6.3% et 4.4% au cours des 12 derniers mois. Des résultats qui ont sans doute encore évolué, suivant la loi de 2017 indiquant le remboursement par toute assurance de base des cinq thérapies suivantes : L’homéopathie, la médecine anthroposophique, la phytothérapie, la thérapie neurale et médecine traditionnelle chinoise. Remboursement valable sous condition d’une ordonnance d’un médecin conventionnel pour une de ces thérapies.
Quoi qu’il en soit, ces résultats montrent avant tout le tournent que la population suisse est en train de prendre en faveur de remèdes naturels et non-agressifs. D’après les recherches de l’UNIL, le canton le plus en accord avec cette tendance serait d’ailleurs le canton fribourgeois.